Historique de l’Ecole d’Aïkido de la Marsange

En pratique, l’Ecole d’Aïkido de la Marsange existe depuis la création, par Jean Gabriel Greslé, d’une section d’Aïkido au sein du Dojo de Michel Amado, professeur de Judo à Tournan en Brie (77). Ses premiers élèves furent d’ailleurs Michel Amado lui-même et quelques uns de ses pratiquants, premiers dans ou premiers kyu. C’était en octobre 1968 et O-Sensei enseignait encore. Jean Gabriel Greslé restait, en fonction de ses déplacements au Japon, son élève assidu. Monsieur Itsuo Tsuda, qui allait jouer un rôle important dans les débuts de l’Ecole de la Marsange, assista aux cours de Maître Ueshiba jusqu’à la fin et lui rendit visite la veille de sa mort, survenue le 29 avril 1969.

Monsieur Itsuo Tsuda, décida de vivre dans la région parisienne et prit en charge un dojo, le Katsugen kaï, où il enseigna pendant plus de huit ans l’Aïkido et la méthode du Seitaï dont il était sixième dan.

De 1969 à 1975, Monsieur Itsuo Tsuda enseigna chaque mois l’Aïkido au Dojo de Tournan-en-Brie. De plus, il fut un mentor constant pour Jean Gabriel et Jacqueline Greslé son épouse, elle aussi élève directe de O-Sensei. Il leur permit d’approfondir ce qu’ils avaient appris au Hombu Dojo et d’aborder quelques uns des secrets de l’Aïkido.

Dès cet époque, la calligraphie que O-Sensei avait offerte aux fondateurs de l’Ecole de la Marsange, servit à la fois de symbole à leur Dojo et de souvenir palpable de l’enseignement qu’ils avaient reçu. Le fait que l’idéogramme représenté signifie CHEVALIER, racine du terme BUDO, a imposé une forme et une conception à l’enseignement de leur Ecole, ainsi qu’une ligne de conduite vis-à-vis de ceux qui voudraient rabaisser l’Aïkido à une simple pratique sportive ou n’en voir que l’aspect physique.

Tous deux élèves de Maître André Nocquet, Jean Gabriel et Jacqueline ont toujours conservé les enseignements contenus dans les livres qu’il avait rédigés à son retour du Japon, où il avait été uchi deshi au Hombu Dojo. Ils gardent avec respect une copie dédicacée de Maître Morihei Ueshiba, présence et message, paru en 1987 aux éditions Guy Trédaniel.

De 1976 à 1983, Jean Gabriel Greslé occupa les fonctions de directeur technique adjoint d’une petite fédération d’Aïkido, la Fédération Française de Ki et d’Aïkido, fondée par Jean Daniel Cauhépé, qui était le plus ancien élève de Maître André Nocquet. Pendant cette période il eut l’occasion de diriger des stages et de recevoir de nombreux pratiquants et enseignants dans son Dojo, en particulier Evelyne et Jean Marie Tung, enseignants de haut niveau et Christian Laurenti ancien C.T.R. de l’Ile de France.

Dirigée par le Père Igor Vassiliev, aumônier du port de Marseille, cette fédération fut dissoute au moment d’un regroupement des fédérations décidé par l’administration française. Dans les archives de l’Ecole se trouve un récapitulatif des grades de la Fédération Française de Ki et d’Aïkido, signé par son président.

Depuis quarante ans, l’Ecole d’Aïkido de la Marsange fonctionne de manière autonome. Elle double et accompagne, en quelque sorte, la section d’Aïkido appartenant à l’association sportive de La Houssaye en Brie. Elle compte plusieurs Dojos, dirigés par d’anciens élèves et continue de maintenir des liens avec les enseignants et les pratiquant restés fidèles à l’enseignement de O-Sensei, comme par exemple Massimo di Villadorata, fondateur de l’Aïkikaï de Montréal, Clyde Takeguchi, professeur d’Aïkido à Washington DC, Michel Cogneau, de Mons (Belgique), ancien élève de Maître Murashige et Roger Tran Dinh Nhuan,  co-fondateur et ancien secrétaire du GAN.

Afin de faciliter le rayonnement de l’enseignement du Fondateur de l’Aïkido, les responsables de l’Ecole d’Aïkido de la Marsange ont décidé de constituer une association, selon la loi de 1901, dont le but essentiel sera de préserver et d’enseigner ce qui constitue, à leurs yeux, l’essentiel de la discipline considérée.